Au fond du cloître humide

À travers son usage de la citation, la composition oscille entre des représentations claires, subtiles, voire camouflées d’éléments mélodiques et harmoniques appartenant à la musique pour piano du compositeur du 19ème siècle Frédéric Chopin. D’un côté, ce procédé invite sur un mode ludique l’auditeur - en particulier les mélomanes et étudiants en musique familiers des oeuvres de Chopin - à repérer des points de référence. D’un autre côté, il le questionne de façon parfois inattendue, défiant sa curiosité et sa faculté d’observation.

L’oeuvre est «une aire de jeu entre deux univers musicaux: l’un régi par le piano et faisant référence à une musique du passé, l’autre mettant à l’honneur la percussion et dominé par des sons désaccordés tels que frôlements, frottis, griffures et soubresauts». Les instruments, cordes et vents, ainsi «écartelés entre le monde du romantisme et un monde de bruit pur», s’avèrent la proie ultime de ce jeu de tir à la corde.